
Vers la dissuasion nucléaire au niveau européen
Le concept de la défense européenne revient sur le devant de la scène sous l’impulsion du président français. Cette question sensible, longtemps délaissée, semble vitale pour Emmanuel Macron dans un contexte géopolitique tendu pour l’Europe. Face à la montée des périls à ses frontières, notamment l’agression russe en Ukraine et les tensions grandissantes au Moyen-Orient, une défense commune s’impose plus que jamais comme une nécessité.
L’enjeu du nucléaire
Le sujet de la dissuasion nucléaire s’inscrit à la fois comme un atout et une arme à double tranchant pour les pays de l’Union. La France, disposant d’un arsenal nucléaire indépendant, joue un rôle clé dans ce débat. Macron a été précis sur ce point : la dissuasion nucléaire est au cœur de la stratégie de défense française et donc par essence un élément incontournable de la défense du vieux continent. Ouvertement défendue par le président français, celle-ci a suscité des contreverse entre les différentes mouvances politiques, certains accusant Macron de brader la tradition gaullienne et de remettre en cause la souveraineté nationale.
Un vieux débat remis en cause dans le nouveau contexte
Cette épineuse question de la dissuasion nucléaire n’est pas nouvelle en soi. Mais elle semble prendre une nouvelle envergure face aux menaces croissantes aux frontières de l’Europe. Macron se positionne clairement comme un leader en la matière, même si ce positionnement est en grande partie par défaut. En effet, peu de dirigeants de l’Union européenne sont capables d’évoquer et surtout d’incarner cette « grande stratégie » pour l’Union, note notre blogueur.
Le rôle de l’Europe face à la dissuasion nucléaire
Les intérêts vitaux de la France sont directement liés à ses partenaires et alliés de l’OTAN ainsi que de l’UE. Alors même que le choix d’appuyer ou non sur le bouton reste celui du chef de l’État, la menace existentielle que représente l’arsenal nucléaire français pour l’Europe ne peut être contrebalancée que par une défense commune. La dissuasion exercée par une puissance comme la France pourrait être mieux perçue si elle est partagée de manière équitable entre les nations européennes.
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