Vers une intensification du conflit ?

Peu de temps après avoir limogé un général russe critiquant les opérations en Ukraine, le gouvernement russe a annoncé la mise en place d’exercices militaires comprenant l’utilisation d’armes nucléaires tactiques près de la frontière ukrainienne.

Les détails de ces exercices militaires

Selon un communiqué du ministère russe de la Défense, la première phase de ces exercices a commencé. Ils comprennent la préparation et l’utilisation d’armes nucléaires non stratégiques dans le district militaire Sud, frontalier de l’Ukraine. Ce qui signifie que les forces russes se préparent notamment à manipuler les « munitions spéciales » des batteries de missiles Iskander et à les déplacer de manière discrète dans des zones de tirs.

L’aviation et les missiles hypersoniques Kinjal sont également mis à contribution lors de ces exercices. Le ministère russe de la Défense a précisé que ces manœuvres militaires ont pour objectif de maintenir la préparation du personnel et du matériel à l’utilisation des armes nucléaires non stratégiques pour répondre aux menaces de certains responsables occidentaux et ainsi garantir l’intégrité territoriale de la Russie.

Un recours « strictement défensif »

Ces exercices nucléaires ont été ordonnés par le président russe Vladimir Poutine en début mai en réaction à des menaces occidentales, y compris l’éventualité évoquée par le président français Emmanuel Macron d’envoyer des troupes en Ukraine. Depuis le déclenchement du conflit en Ukraine en février 2022, Poutine a maintenu une position ambiguë quant à l’utilisation possible de l’arme nucléaire.

La doctrine nucléaire russe stipule que le recours à l’arme atomique est « strictement défensif », en cas d’attaque de la Russie avec des armes de destruction massive, ou en cas d’agression avec des armes conventionnelles menaçant l’existence même de l’État.

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