
Vers une défense européenne plus forte ?
Emmanuel Macron a récemment exprimé son désir de renforcer la défense européenne, dans le contexte de la crise en Ukraine. Le Président français a évoqué la mise en place de boucliers antimissiles et l’utilisation de missiles longue portée pour dissuader les agressions russes. Alors que la possibilité d’un retour au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis pourrait menacer l’engagement de ce pays dans l’OTAN, le débat sur la dissuasion nucléaire en Europe refait surface. La France, seul pays de l’Union Européenne à disposer de l’arme nucléaire, pourrait postuler pour assumer ce rôle.
Doctrine française en matière nucléaire
Depuis le Général de Gaulle, la doctrine française en matière nucléaire a évolué. François Mitterrand a intégré la notion « d’intérêts vitaux du pays », une conception de la menace qui reste floue. Pour Emmanuel Macron, il semble qu’il y a bel et bien une dimension européenne dans ces intérêts vitaux. Le Président français souhaite conserver la spécificité de la France tout en contribuant davantage à la défense de l’Europe.
Qui prendrait la décision ?
En France, seul le président de la République peut décider d’utiliser l’arme nucléaire. Si cette dernière était mise à la disposition des alliés européens, qui en auraient la responsabilité ? Qui déciderait dans quels cas l’arme française pourrait être utilisée ?
Opposition en France
Bien que le débat ait été ouvert, la classe politique française reste en grande partie réticente à l’idée de partager l’arme nucléaire française avec l’Europe.
Politique de sécurité et de défense commune en Europe
Même si la dissuasion nucléaire ne fait pas partie des compétences de l’Union européenne, la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) a déjà supervisé plus de 30 opérations militaires, principalement des missions de formation.
Source : ladepeche.fr